djebel sham - wadi ghul - misfat al abreen - bahla - jebreen
Cette nuit la température est descendue à 7°C. Comme tous les matins nous sommes réveillés par la lumière du soleil, c’est à dire vers 5H45. Nous faisons une dernière série de photos du Canyon.
Puis nous redescendons dans la vallée et entrons dans le Wadi Ghul que nous allons remonter sur 7 km jusqu’au minuscule village de Al Nakhar. La piste est relativement bonne, il faut juste éviter les roches dans les passages les plus étroits. Il faut dire que nous sommes au fond du canyon qu’hier, vu d'en haut nous distinguions à peine. C’est pour dire la hauteur des falaises qui nous entourent. Par endroit, il n’y a pas plus de 10 mètres de largeur entre les deux parois, absolument dément. A ne rater sous aucun prétexte à condition bien sûr qu’il n’y ait pas de risque de pluie où qu’il n’ait pas plu les jours précédents car la dangerosité des wadis, tout comme les Snake Canyons en interdirait toute exploration. Le wadi se transforme alors en l’espace de quelques instants en un torrent impétueux, emportant tout sur son passage sans aucune possibilité de se réfugier quelque part. Un piège mortel qui se referme chaque année sur plusieurs touristes insouciants et pourtant prévenus du danger.
Direction maintenant le village de Misfat Al Abreen après un passage par Al Hamra et sa magnifique vue sur la palmeraie et son vieux village de maisons en torchis ocre. Petit trek d’une heure dans Misfat perché à flanc de colline en marchant sur les faladjs au milieu des cultures et sous les palmiers dattiers. Les faladjs constituent un système de canaux qui irriguent toutes les terrasses d’un même village. Une personne est désignée chaque année pour entretenir les canaux et organiser la distribution de l’eau de la montagne entre les différentes cultures à des jours bien précis en obstruant à bon escient chaque canal pour en dévier le flux. Très ingénieux. Une balade très photogénique et des plus rafraîchissante.
De retour sur la route principale, nous nous arrêtons faire le plein d’essence. Notre 4X4 suce un max : 12.5 l au 100. Sachant que le litre d’essence coûte ici 0,12 rial (24 centimes d’euro), notre budget ne s’en ressentira pas vraiment. Un plein de 60 litres nous coûte à peine plus de 14 euros… ça laisse rêveur. De la même façon, les Omanais ne payent ni gaz ni électricité et reçoivent chacun un allotement de la part du gouvernement pour leur permettre d’y construire leur maison. Quant au mot « impôt », il est absent de leur dictionnaire. Après la visite extérieure des forts de Bahla et de Jebreen, nous nous installons au Jebreen Hotel pour une bonne nuit dans un vrai lit.