balad sayt - tanuf - nizwa - djebel sham - al khitaym
La vue sur Balad Sayt au lever su soleil est fantastique avec en avant plan des cultures en terrasses, la palmeraie d’où émerge le minaret de la petite mosquée, le tout cerné par des falaises montagneuses de plus de 1000 m. Grandiose !
Il nous reste maintenant 13 km de piste à parcourir pour atteindre le col de Birkat al Sharaf à 2050 m d’altitude. Vue imprenable sur tout le Wadi Bani Awf et « surprise » en arrivant au col : la route est bitumée, flambant neuve. Quel contraste après ce que l’on vient d’endurer. N’empêche que nous bifurquons immédiatement à droite sur un chemin caillouteux qui longe la crête sur 2 km pour apprécier encore plus la grandeur des paysages.
Nous faisons un petit détour vers la ville abandonnée de Tanuf où est également embouteillée la meilleure eau minérale d’Oman.
Puis nous arrivons à Nizwa, charmante petite ville noyée dans une palmeraie. La ville semble endormie, il est vrai qu’à cette heure (12H) la chaleur est si forte que les gens rentrent chez eux et les commerces ferment jusqu’à 15 heures. Nizwa possède en son centre un très beau fort de couleur ocre, très épuré avec de très belles vues sur la palmeraie et la mosquée adjacente.
Nous reprenons la route pour le Djebel Sham où se trouve le point culminant d’Oman à 3000 m. La route bitumée qui y mène est sublime et laisse place à de la piste facile sur les dix derniers kilomètres. Au détour d’un virage, nous arrivons au grand canyon à 2000 mètres d’altitude et d’une profondeur de 1000 mètres. Sujets au vertige s’abstenir. Vraiment très impressionnant car difficile d’en voir le fond. Nous longeons les bords du canyon par une piste qui mène jusqu’à Al Khitaym et qui offre de nombreux points de vue.
Ce soir, nous plantons notre tente avec une vue imprenable sur le canyon à une vingtaine de mètres du précipice. La nuit tombe et alors que nous préparons le repas, une chèvre, puis deux, puis une dizaine nous entourent. L’une d’elles, la plus hardie se permet même de mettre les pattes dans le coffre. Elle essaye de se faufiler entre nous alors qu’on lui fait barrière. Incroyablement gonflée. A un certain moment alors que nous mangeons notre salade, elles se sont toutes mises en file indienne - la plus hardie en tête - en attendant sûrement un geste généreux de notre part. Le resto du cœur local. Et tout à coup, une effluve immonde sortie d’ on ne sait où, nous embaume violemment les naseaux… Voilà le bouc de ces dames qui vient prendre part au festin ! Une odeur épouvantable s’en dégage chaque fois dès qu’il fait un mouvement ou qu’il se met dans le vent, et à chaque fois,nos narines en prennent pour leur grade. Ce soir nous sommes loin des 30 degrés habituels et la polaire est de sortie.